Vous avez forcément entendu parlé du phénomène des bordures dans le cyclisme. Il est parfois difficile d’expliquer au grand public qui n’a pas l’habitude de rouler ce qu’est la formation d’une bordure dans le cyclisme. On vous explique tout sur la formation des bordures dans le cyclisme et leurs impacts au sein du peloton.
Qu’est-ce-que la bordure dans le cyclisme ?
La bordure dans le cyclisme est une phénomène causé par le vent dès lors que ce dernier souffle de façon latéral par rapport à l’avancée du peloton. Les coureurs étant emportés par ce dernier vont se rabattre jusqu’à atteindre le bord de la route, du côté opposé de la provenance du vent. Afin de bénéficier au maximum de l’aspiration et de la protection au vent, les coureurs lors d’une bordures se positionnent les uns derrières les autres. La bordure commence à ce moment dès que la difficulté est rencontrée par un coureur pour se maintenir dans le groupe. L’effet de drafting créé par le concurrent qui les précède n’a plus rien avoir avec celui créé par un peloton compact ou par un homme seul en cas de vent nul, de face ou de dos. Tous les coureurs présents dans la bordure doivent donc produire un effort très intense.
Les plus vulnérables ou affaiblis perdent alors quelques mètres sur le coureur de devant, ainsi que le peu d’effet d’aspiration que celui-ci créait. Rouler à l’allure du peloton devient alors de plus en plus difficile. S’ils n’ont pas réagi tout de suite, les coureurs placés derrière ce maillon faible auront beaucoup de mal à effectuer la jonction. Et pour cause le vent latéral les empêchera d’accélérer. Rapidement, une cassure va se créer au sein de la bordure et le peloton va se scinder en plusieurs morceaux.
Quels éléments pour réaliser une bordure à vélo ?
Afin de réaliser une bordure en cyclisme, il faut 2 éléments incontournables. Premièrement un vent latéral et une longue ligne droite. En effet les coups de bordures sont favorables sur une ligne droite, idéalement après un brusque changement de direction ou une sortie de village, dans un paysage dégagé (plaine, bord de mer ou désert !) et un vent de côté ou de trois-quarts assez fort pour faire peiner les coureurs.
Deuxièmement, il faut que la bordure en vélo soit à l’initiative d’une équipe ou d’un groupe de coureur qui vont s’entendre pour rouler et faire casser le peloton en plusieurs groupes de coureurs. Surpris par l’offensive, les poursuivants en queue de peloton tardent généralement à s’entendre puis à s’organiser. Ils perdent un temps précieux et leur seule solution est alors de mettre en place un nouvel éventail afin de limiter les dégâts.
Pourquoi réaliser un coup de bordure ?
La création d’une bordure à vélo est une stratégie pour surprendre les adversaires et essayer de les piéger. Souvent on pense que les étapes de plaine sont promises aux sprinters et à un contrôle de l’échappée pour la rattraper dans les derniers kilomètres. Dès lors que le vent sera présent, cette étape devient la journée idéale pour réaliser une bordure au sein du peloton. Les équipes de gros rouleurs auront plus de faciliter à faire sauter le peloton en plusieurs éventails lors d’un coup de bordure. La réalisation d’une bordure en cyclisme peut permettre à la fois de prendre du temps sur ses principaux adversaires dans la lutte pour le classement général mais également de forcer une équipe concurrente et s’employer sur une étape dite de transition. En effet une équipe qui devrait boucher une bordure le ferait au prix d’un effort extrêmement intense.