Les BicycleursRoulerCyclismeLe Tour de Suisse virtuel, qu'est ce que c'est ?

Le Tour de Suisse virtuel, qu’est ce que c’est ?

En raison du Covid-19 l’organisation du Tour de Suisse a décidé de se rabattre sur une version virtuelle. La course est virtuelle mais les participants sont bien réels : 19 équipes pro du WorldTour et ContinentalTour participent à ce Tour de Suisse virtuel organisé du 22 au 26 avril après l’annulation de la course réelle pour cause de pandémie. Parmi les coureurs, on retrouve notamment les grands noms du peloton professionnel avec Julian Alphilippe, Romain Bardet , Vincenzo Nibali, Remco Evenepoel ou encore Adam Yates engagés sur des vélos connectés pour 5 étapes. Ils ne feront pas toutes les étapes mais participeront occasionnellement aux étapes qui conviennent le plus à leurs profils.

Le principe de ce Tour de Suisse virtuel 

Diffusé sur La chaine Lequipe cette initiative est alléchante pour proposer du sport à la télévision. Nous n’en sommes pas à notre tour d’essai car avant le Tour de Suisse virtuel, certains coureurs professionnels avaient déjà participé au Tour des Flandres virtuel début avril. Niveau organisation, chaque coureur est confiné à son domicile et utilise donc son home-trainer connecté. Ce dernier est relié à une plateforme qui simule environ 30km de l’étape initialement prévue en prenant en compte le dénivelé positif mais également négatif dans les phases de descente. Afin de rendre ce Tour de Suisse virtuel le plus équitable possible, l’organisation a imposé un cahier des charges qui fixe les réglages de chaque coureur, notamment le poids qui permet de calculer le rapport watts/kg. Les chiffres sont visibles à l’écran pour chaque coureur représenté par son avatar. Le public peut donc découvrir les rapports poids/puissance de chaque coureur et les comparer avec les siens si ce dernier est lui également sur son vélo de route en plein entrainement.

Pas la même technique de pédalage

Malgré la technologie dernier cri des home-trainer connectés certains paramètres ne sont pas reproductibles tel que l’aspiration du peloton. La course virtuelle se résume donc pour chaque coureur à un contre la montre individuel durant lequel il ne trouvera pas de moment de repos calé derrière les roues d’un autre coureur. Pour le sportif, l’effort est là, mais sans les sensations de la course. «Il faut pousser les watts, on transpire beaucoup, c’est un effort très vite exigeant», a expliqué le cycliste français Lilian Calmejane, à l’AFP. La position statique du vélo ne permet également pas de relâcher certain muscles durant l’effort ou encore de favoriser les grimpeur qui sont adepte de la position de la danseuse. Romain Bardet a lui d’ailleurs souligné la principale différence : «Ce n’est pas du tout la même technique de pédalage, le vélo ne bouge pas.» L’effort est fourni en intérieur, et il faut de puissants ventilateurs pour «refroidir» le coureur qui perd beaucoup plus d’eau sur ce genre d’entrainement que lors d’une sortie ou course en extérieur. On remarquera que certains coureurs ont notamment placé leur installation en extérieur pour essayer de réguler au maximum leur température corporelle durant l’effort.

À quoi s’attendre pour les spectateurs du Tour de Suisse virtuel ? 

En cette période de confinement la mise en avant de ce Tour de Suisse virtuel est plus bienvenu comme le souligne le jeune coureur Belge Remco Evenepoel, grand avenir du peloton et de l’équipe deceuninck quick step : «C’est plus que bienvenu dans cette période calme et étrange». Cette initiative permet également au coureur de gardé un liant entre eux et de faire un état des lieux de leur forme. De nombreuses polémiques sur la forme physique des coureurs sont apparues ces dernières semaines jugeant des pays avantagés par leurs règles de confinement. En effet les coureurs en Belgique sont autorisés à sortir s’entraîner quand leur homologue français sont contraint à rouler sur home-trainer.
Pour le spectateur les premiers instants sont très immersif avec la découverte de la plateforme, les visio des coureurs à leur domicile et l’enjeu de la course. Passée la curiosité des premiers instants, il devient difficile de se passionner pour cette procession de petits points. En effet les paysages suisses, même plutôt fidèlement reproduits, n’ont pas la même saveur que ceux filmés par la télévision et l’animation 3D est extrêmement rudimentaire. Mais il faudra s’habituer à genre de performance sur les prochaines semaines car les courses initialement ont pour la plupart été annulées ou repoussées à la fin de l’été… Il serait évidemment impensable d’imaginé  Le Tour de France virtuel qui devait initialement se dérouler du 27 juin au 19 juillet.
coureur tour de suisse virtuel
Il faut souligner l’organisation de la course de ce Tour de Suisse virtuel ainsi que son diffuseur La chaine Lequipe qui mettent en avant des solutions innovante pour proposer aux passionnés de cyclisme des solutions durant la période de confinement du Covid-19.

Retrouvez le programme des 2 dernières étapes : 

– Samedi 25 avril à 17h10 : Oberlangenegg-Langnau, 37km
– Dimanche 26 avril à 17h10 : Fiesch – Disentis-Sedrun (Partie 2), 36km

LES DERNIERS ARTICLES

- COMMENT CHOISIR SON VELO -spot_img